Les temps sont durs, c'est la crise sur le marché et surtout sur celui de l'emploi et pourtant... Le journal Frenchweb par exemple a publié récemment un article qui présentait les divers métiers qui vont voir le jour et se développer dans un futur très proche. D'autres chiffres font aussi le point sur les secteurs de recrutement dans les prochaines années. On peut déjà noter que la moitié de ces embauches à venir vont se faire dans 15 branches professionnelles ! Lesquelles ? Gageons que le secteur Internet aura la part belle.
Web et emploi dans 5 ans
L'avenir semble distinguer deux types de qualifications, qu'il est impératif de développer actuellement : celles qui forment des cadres supérieurs et des formations pratiques et courtes, de type CAP, BEP. Proposer d'ores et déjà ces formations, permettrait d'assurer aux stagiaires ou étudiants concernés un niveau de connaissance en adéquation avec la demande naissante dans ces secteurs qui montent. Même si clairement c'est l'aide à domicile et les services à la personne qui vont exiger le plus de bras dans les 10 ans qui viennent, l'offre sera aussi pléthorique pour les cadres supérieurs, informaticiens, juristes, marketeurs et communicants, spécialistes digitaux.
En effet, objets connectés, imprimantes en 3 D, Big Data, le monde du numérique est en pleine explosion. Les moteurs de recherche affinent leurs performances et sont à même de comprendre toutes les données et concepts et de donner des réponses intelligentes et adaptées aux internautes. Le web est sémantique et exige maintenant de ses "ouvriers", SEO, commerciaux, développeurs, rédacteurs qu'ils appréhendent ces notions.
Web et Rédaction à la préhistoire*
(*ndr: la préhistoire dans ce secteur remonte à moins de 5 années)
Un métier qui semble avoir fortement souffert de la dévalorisation des compétences est celui de rédacteur web. Il y a quelques années, à la préhistoire, la rédaction vivait ses heures de prospérité. Le communiqué de presse était recherché et abondant, il ne demandait aucun talent particulier, juste de respecter l'objectif SEO pour lequel il était produit : truffer les paragraphes d'un maximum de mots clés, les positionner en H1 H2, H3... Qu'importait la lourdeur, le côté "bourrin" du résultat, le but était de ranker vite et de se retrouver en première pag des moteurs de recherche. Schématisation rapide certes, mais, dans l'ensemble, la qualité n'était pas forcément au centre des préoccupations textuelles.
Les prédateurs de l'époque ont vite compris leur intérêt : marchés extérieurs et brokers ont donc rapidement évalué le profit qu'ils pouvaient tirer de cette production de masse, relativement médiocre. Les plateformes de rédaction à bas prix ont commencé à pulluler, proposant des tarifs hyper bas, si concurrentiels d'ailleurs que plus aucun rédacteur à son compte ne pouvait s'aligner : 3 euros pour une page n'offre que peu de solutions vitales à celui qui accepte ce genre de prestation.
Il ne dort jamais, ne mange que rarement, de toute façon il n'a pas vraiment les moyens de se payer grand chose et vit dans la rue:) Son espérance de vie est donc largement menacée et on pourrait penser que son espéce est en voie de disparition. En contrepartie, évidemment, le succés de ces produits low cost était assuré. Qu'importait la qualité pourvu qu'on ait la quantité !
En parallèle l'activité "littéraire" connaissait une croissance exponentielle: les blogs commençaient à pulluler, le contenu soutenait un marketing souvent agressif mais qui devait rapporter des clients, en séduisant d'abord des mastodontes stupides, les moteurs de recherche, peu soucieux de l'intelligence de l'écrit. Pas d'argent à consacrer à l'écriture de textes bien ficelés et attrayants...Mais ça c'était avant....
Le web sémantique
Petit à petit on a commencé à parler de "Inbound marketing", et de "Content marketing", par voie de conséquence, un type de marketing où il n'est plus question d'aller à la pêche au prospect mais où c'est l'excellence des pages web, leurs images, leurs vidéos, leurs textes, qui attire et séduit comme les sirènes, Ulysse, le prospect subjugué.
Petit à petit, il a fallu se résigner à abandonner le bourrinage SEO primitif et les mots clés lourdingues et répétitifs. La discrétion était de mise pour ne pas se faire piquer par le colibri dans un référencement old school. Les avis se multipliaient sur la meilleure manière d'attirer "naturellement" l'attention des moteurs de recherche, sur les ancres optimisés, le linkbaiting indecelable, le contenu des balises utiles ou pas.
En résumé, pour se faire bien voir des moteurs de recherche, il devenait indispensable de penser à l'expérience utilisateur (responsiv design, easy loading, téléchargement rapide des pages ), aux internautes et leurs attentes en terme de contenus. L'internet des objets était là, le web , la recherches et son cocon devenaient sémantiques.
Le page rank est mort, mais le SEO et ses liens toujours pas et ce dernier collabore encore et toujours avec un rédacteur pour le soutenir dans sa démarche de positionnement. Ledit rédacteur, en linguiste averti, est capable d'utiliser un vocabulaire riche et un champ sémantique précis qui apportera de la valeur ajoutée au texte. Le résultat ? Plus de trafic sur les pages car les articles ainsi rédigés apportent une information pertinente, générant des backlinks naturels de qualité.
Le rédacteur web est souffrant, vive le rédacteur "sémantique", ses corpus et ses recherches linguistiques ! Visibilité, notoriété liée à la précision des indications textuelles et référencement au top !